jeudi 12 décembre 2019

L'Égypte, sous la plume du poète Victor Hugo

par David Roberts (1839)

 "L'Égypte ! - Elle étalait, toute blonde d'épis,
Ses champs, bariolés comme un riche tapis,
Plaines que des plaines prolongent ;
L'eau vaste et froide au nord, au sud le sable ardent
Se dispute l'Égypte : elle rit cependant
Entre ces deux mers qui la rongent.

Trois monts bâtis par l'homme au loin perçaient les cieux
D'un triple angle de marbre, et dérobaient aux yeux
Leurs bases de cendre inondées ;
Et de leur faîte aigu jusqu'aux sables dorés,
Allaient s'élargissant leurs monstrueux degrés,
Faits pour des pas de six coudées.

Un sphinx de granit rose, un dieu de marbre vert,
Les gardaient, sans qu'il fût vent de flamme au désert
Qui leur fît baisser la paupière.
Des vaisseaux au flanc large entraient dans un grand port.
Une ville géante, assise sur le bord,
Baignait dans l'eau ses pieds de pierre.

On entendait mugir le semoun meurtrier,
Et sur les cailloux blancs les écailles crier
Sous le ventre des crocodiles.
Les obélisques gris s'élançaient d'un seul jet.
Comme une peau de tigre, au couchant s'allongeait
Le Nil jaune, tacheté d'îles.

L'astre-roi se couchait. Calme, à l'abri du vent,
La mer réfléchissait ce globe d'or vivant,
Ce monde, âme et flambeau du nôtre ;
Et dans le ciel rougeâtre et dans les flots vermeils,
Comme deux rois amis, on voyait deux soleils
Venir au-devant l'un de l'autre.

- Où faut-il s'arrêter ? dit la nuée encor.
- Cherche ! dit une voix dont trembla le Thabor."

Extrait du recueil Les orientales (1829), par Victor Hugo (1802-1885) poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français

mardi 10 décembre 2019

"Il est difficile de rendre avec des mots la majesté d'un pareil spectacle" (Harry Alis, à propos d'Abou Simbel)


photo de Francis Frith (1822-1898)
"La lune, éclatante dans un ciel sans nuages, épand sur le fleuve ses douces clartés : les eaux du Nil, à peine ridées par le courant, semblent une coulée d'argent, fuyante entre les chaînes de montagnes. Renversés dans nos fauteuils, sur la plate-forme du bateau, nous attendons l'accostage, plus tardif que d'ordinaire : le Samneh qui allait d'un bord à l'autre, suivant les sinuosités du courant, pointe tout à coup directement sur la rive occidentale, comme s'il voulait se briser contre la falaise qui tombe presque à pic dans le fleuve. Nos regards surpris se fixent sur certaines lignes décoratives, tracées à vif sur le rocher et qui, peu à peu, dessinent des personnages colossaux. À mesure que nous approchons, ils semblent, sous la clarté vive de la lune qui les éclaire d'aplomb, acquérir un relief saisissant et comme une sorte de vie.
Nous avions certes entendu parler des temples d'Abou-Simbel - ou Ipsamboul - mais nous ne nous attendions pas à leur voir cette architecture si différente de celle des autres monuments, et nous étions aussi surpris par cette arrivée un peu brusque, face à face avec les colosses auxquels les rayons lunaires donnaient un si étrange aspect. Tandis que nous les regardions avec une sorte de stupeur, le bateau, continuant de longer doucement le rivage, les dépassait et bientôt surgissaient devant nous, incomparablement plus imposants, les quatre Ramsès assis de la façade du Grand Temple. Il est difficile de rendre avec des mots la majesté d'un pareil spectacle : devant ces géants plus vieux que notre ère, qui semblaient volontairement impassibles et silencieux dans la clarté respectueuse d'Isis, nous sentions un sentiment d'humilité envahir nos âmes...
Aussitôt les bateaux amarrés, des Nubiens, munis de torches, éclairent l'étroit sentier en rampe qui conduit aux temples, creusés tous les deux dans le roc de la montagne. Nous visitons d'abord le grand : la première salle, de vastes proportions, est ornée d'énormes colonnes contre lesquelles sont dressés, les unes en face des autres, de gigantesques statues formant cariatides. La dernière à droite a conservé un profil d'une pureté remarquable. Les murs de la salle sont ornés d'images gravées qui remémorent les hauts faits de Ramsès II. Après avoir traversé une seconde salle, on pénètre dans un réduit où se trouvent encore assis quatre personnages de pierre, quatre dieux un peu plus grands que la taille humaine. Ni le bavardage stupide du drogman, ni les exclamations parfois saugrenues des touristes ne parviennent à détruire l'impression que produisent ces quatre personnages immobiles au fond des ombres du temple...
Longtemps, tandis que les derniers passagers étaient rentrés à bord des bateaux, et que le silence absolu régnait sur le fleuve, je suis demeuré assis sur une pierre devant les quatre Titans de l'entrée. Par moments, j'étais obligé de remuer pour changer le cours de mes pensées et pour échapper à l'obsédante hallucination : je ne songeais plus seulement aux demi-dieux qui ont conçu de pareilles entreprises, aux milliers de misérables ouvriers qui les ont exécutées, sans laisser sur la terre aucun autre souvenir de leur existence, il me semblait que sous les blancs rayons de la lune, les colosses allaient se lever, étirer leurs membres raidis et, d'un geste nonchalant, broyer les infimes créatures qui viennent troubler leur sereine et solennelle immobilité..."


extrait de Promenade en Égypte, par Jules-Hippolyte Percher, alias Harry Alis (1857-1895), journaliste et écrivain français

lundi 9 décembre 2019

"Les ruines célèbres de Karnak, sous la magie de la pleine lune, dans la solennité de la nuit", par Albert Denis

Moonlight at Karnak, by Robert George Talbot Kelly
 "C'est maintenant la nuit qui va tomber brusquement. Le propylône ptolémaïque, devant lequel nous nous retrouvons, voit son profil flamboyer sous l’ardeur du couchant. Nous reprenons, en sens inverse, l’Avenue des Sphinx dont les regards posent, dans mon regard, leur énigme émouvante et millénaire. La brise du soir, qui s’élève du Nil, met un peu de fraîcheur sur mon front alourdi et fiévreux...
J'ai voulu revoir les ruines célèbres, sous la magie de la pleine lune, dans la solennité de la nuit. Monté sur la terrasse du temple de Thoutmôsis III qui permet de plonger le regard sur la cour divine, voici que les obélisques dont la cime "perce le ciel", et dont le revêtement d’électrum a disparu, apparaissent étincelants comme des colonnes d’argent pur.

La fête nocturne commence. Féerie de la lumière ! Les seize statues de Cyrus sourient mystérieusement, ou semblent plongées dans l’extase ineffable. Au fond de la cour, qui s’étend plus vaste que jamais, l’écroulement des pierres monumentales apparaît, pareil à une vision d’Apocalypse, dans un fantastique bouleversement. Les colonnes hautaines de la salle hypostyle s’élèvent plus formidables que jamais. Et là bas, dans un lointain de rêve, les parois des majestueux pylônes ferment la perspective, pareils à de prodigieuses murailles de platine massif. L'impression produite est inoubliable.
Nous descendons des hauteurs du sanctuaire du grand conquérant diospolitain, et nous entrons dans la salle hypostyle. Les jeux de la blanche lumière et des ombres précises donnent, à ce lieu unique, un étrange aspect. On dirait que les bas-reliefs géants s’animent... les dieux et les rois de pierre des colonnes et des parois apparaissent doués d’une vie irréelle... Suis-je en ce moment sur terre ; ou suis-je transporté dans une cité de rêve, dont mes yeux contemplent la troublante vision dont la splendeur accable ?

Il est bien appréciable, à la suite des impressions grandioses ressenties à Karnak, de faire succéder des sensations d’art plus douces, plus mesurées et plus intimes. L’exploration du temple gracieux de Deir-el-Medineh et de l’hypogée d’Amenothep III, suivie de celle de la Vallée mortuaire et mélancolique des Reines, que terminera la visite de la Vallée funéraire des Rois, suivie de celle du palais de Medinet-Habou, sur la rive gauche, va me fournir agréable transition."


extrait de Terre d'Égypte, 1922, par l'abbé Albert Denis qui, participant à "l'expédition militaire de Palestine-Syrie", profita de ses permissions pour visiter l'Égypte. "Ce fut pour lui à la fois une révélation et un éblouissement."

L'arrivée à Louqsor et premières impressions, par Albert Denis

tableau de David Roberts
 "Vingt-trois heures arrivent. Le convoi ralentit sa marche, puis s’arrête : c’est Louqsor. Me voici dans la patrie des dieux et des rois. Je savoure intérieurement cette minute mémorable. Puis, une voiture me conduit à Louqsor-Hôtel, où je reçois une hospitalité aux traditions internationales d'élégance discrète et raffinée.
Égale, sur ce point, à la Rome majestueuse, dont le ciel rayonnant met dans une chaude lumière, l'auguste splendeur des ruines ; pareille à la Grèce harmonieuse, dont la lumière violette baigne, en les spiritualisant, les restes des marbres dorés de l'Acropole : telle s'offre au regard de l'âme, sous l'éblouissement de son soleil, cette terre prestigieuse sur laquelle s'éleva la cité célèbre où palpita plus particulièrement l'âme de l'Égypte du Moyen-Empire.
Essayons d'évoquer et de faire revivre la cité thébaine, avant de faire l'exploration de ce qui subsiste encore d'elle : c'est-à-dire ses temples colossaux et ses émouvants hypogées.

Sur les deux rives du Nil, aux quais  et aux escaliers de granit et de brique, s'étendait la cité prodigieuse.
Le voyageur qui, pour la première fois, tel, par exemple, le trafiquant phénicien, venu des lointains de la Grande Mer sur sa barque en bois de cèdre, à la voile carrée et multicolore, remontait le cours du Nil et arrivait en vue de Thèbes, ne pouvait qu'être impressionné par le panorama immense de la cité."

extrait de Terre d'Égypte, 1922, par
l'abbé Albert Denis qui, participant à "l'expédition militaire de Palestine-Syrie", profita de ses permissions pour visiter l'Égypte. "Ce fut pour lui à la fois une révélation et un éblouissement."

dimanche 8 décembre 2019

"La plupart des documents avec lesquels nous reconstituons l’histoire de l'Égypte proviennent de ses monuments éternels" (Alexandre Moret)

Le Ramesseum - photo de Pascal Sébah (1823 - 1886)
 "Parmi les modes d’expression de la vie sociale, les arts sont les plus subjectifs. Cependant la nature physique d’un pays, par les matériaux qu’elle fournit, impose à l'artiste des techniques, et le régime politique, par la discipline intellectuelle qu’il préconise, agit sur son imagination. L’Égyptien, autant que tout autre peuple, a été soumis à ces lois. En Égypte, l’artiste, comme le prêtre, le soldat, le paysan et le fonctionnaire, travaille pour augmenter les chances de durée et de survie de la société. Dès lors, on s’explique que la construction d'édifices pour abriter et magnifier l’existence des dieux, des rois, des morts divinisés, soit une des manifestations essentielles du régime pharaonique. Chaque roi, "en échange des faveurs qu’il reçoit" pour lui-même et son peuple, doit à ses dieux, à ses ancêtres et à lui-même, de leur élever des monuments où leurs noms et le sien vivront à jamais. En fait, la plupart des documents avec lesquels nous reconstituons l’histoire de l'Égypte proviennent des temples et des tombeaux, qui ont mérité leur épithète de "monuments éternels".
D'autre part, temples et tombeaux exigent l’effort collectif de tous les corps de métier. L’art de la construction sera donc le grand "œuvre" ; l'architecte y dirige "tous les travaux" des artisans et des artistes, auxquels collaborent savants et lettrés. Il faut descendre assez tard pour voir les arts se différencier et se développer selon le génie individuel des artistes.
Le premier caractère des arts, en Égypte, au sens le plus large, ce sera donc leur interdépendance mutuelle. L’historien, s'il veut discerner l’effort social que représente l’œuvre d'art, s’arrêtera de préférence à cette unité. Nous retrouverons dans la production artistique la centralisation , la discipline, la foi qui gouvernent la vie politique. C’est que l'obligation religieuse est, en Égypte, à la source de l’art, comme des institutions."


extrait de Le Nil et la civilisation égyptienne, par Alexandre Moret (1868-1938), égyptologue français, titulaire de la chaire d'égyptologie au Collège de France à partir de 1923, président de la Société française d'égyptologie, directeur d'études à l'École pratique des hautes études et directeur honoraire du musée Guimet.

"Les Pharaons, à toute époque, ont eu la passion de se survivre par des monuments éternels" (Alexandre Moret)


"Il ne faudrait pas croire que les milliers de temples, chapelles, palais, tombeaux, construits dans la Thèbes des vivants et des morts, aient absorbé les ressources que les campagnes de Nubie et de Syrie procuraient aux Pharaons conquérants. Toutes les villes d'Égypte se prennent d’émulation pour des monuments dignes de leurs dieux. Abydos, la terre sainte, est comblée par la munificence des rois qui veulent y posséder un cénotaphe : celui-ci prend, pour Séti Ier et Ramsès II, les dimensions des temples funéraires où leur culte est associé à celui d'Osiris, et qui comptent parmi les monuments les plus parfaits. À Memphis, surtout sous la XIXe dynastie, palais et temples s'accumulent. La résidence de Ramsès II et de ses successeurs à Pa-Ramsès, à la lisière orientale du Delta, capitale politique des provinces syriennes, rivalise de beauté avec Thèbes et Memphis. De grands bâtisseurs, Thoutmès III, Aménophis III, Séti Ier, Ramsès II, Ramsès III renouvellent les monuments dans l'Égypte entière, ou en élèvent de tout neufs, même au delà d'Éléphantine, et jusqu’à Napata. Les grands dieux dynastiques, Amon, Râ-Harakhti, Phtah, les rois donateurs et le dieu nubien, Doudoun, ont de splendides palais élevés par les Aménophis et les Ramsès à Kalâbché, Beit el-Ouâli, Dendour, Gerf-Housein, Seboua, Amada, Derr, Abou-Simbel, Soleb, Napata (Gebel Barkal). Parmi ces édifices, les temples, entièrement creusés dans la falaise libyque par Ramsès II, à Abou-Simbel ; l'édifice des fêtes Sed, élevé par Aménophis III à Soleb ; le sanctuaire d’Amon-Râ au Gebel Barkal, soutiennent la comparaison avec les plus beaux monuments de la basse vallée.

Les Pharaons, à toute époque, ont eu la passion de se survivre par des monuments éternels, mais jamais cette soif de gloire et d'immortalité, cette ardeur à exalter leur puissance ne les a possédés et n’a pu s'assouvir comme au temps des conquêtes et des richesses impériales. Quand on voit ce qui reste encore, après les ravages et pillages de tant de siècles, quand on compte ces milliers d’édifices, en songeant à ce qu'ils devaient être, intacts, en leur splendeur, on reste confondu devant la prodigalité inouïe de la dépense et l’immensité de l'effort réalisé. En vain essaye-t-on de supputer le travail fourni par la multitude des captifs étrangers et des ouvriers égyptiens qui ont transporté ces matériaux et dressé ces murs, des décorateurs qui les ont peints, sculptés, gravés, des artisans qui ont façonné le mobilier, des paysans qui ont procuré les offrandes journalières et les victimes, des prêtres qui ont sacrifié dans ces sanctuaires, des intendants qui ont géré les biens des dieux, l'imagination reste au-dessous de la réalité et cède à la stupeur."


extrait de Le Nil et la civilisation égyptienne, par Alexandre Moret (1868-1938), égyptologue français, titulaire de la chaire d'égyptologie au Collège de France à partir de 1923, président de la Société française d'égyptologie, directeur d'études à l'École pratique des hautes études et directeur honoraire du musée Guimet.

vendredi 6 décembre 2019

La montagne de Thèbes "présente une masse pyramidale et échelonnée qui dut de tout temps frapper l'esprit observateur des Égyptiens" (Nestor L'Hôte)

entrée de la Vallée des Rois - photo datée de 1900 env. - auteur non mentionné

"La montagne de Thèbes à laquelle appartient en propre la désignation hiéroglyphique de Ptôou-en-Ement, était située à l'occident du fleuve et de la ville. C'est derrière elle que le soleil disparaît à son coucher ; c’est dans son sein qu'était déposée la dépouille des rois qui, de leur vivant comme après leur mort, étaient assimilés au Soleil, identifiés à ce dieu.
Ces souvenirs m'avaient surtout frappé à Thèbes, toutes les fois que, suivant les détours de la vallée qui conduit aux tombeaux des rois ou à la vallée de l'ouest, je voyais s'élever en pointe et dominer sur les autres sommets, le sommet colossal de la montagne ; de tous côtés il forme le point culminant et appelle les regards.
De si loin qu'on la voie, en suivant la vallée de Biban-el-Molouk, cette montagne présente une masse pyramidale et échelonnée qui dut de tout temps frapper l'esprit observateur des Égyptiens ; pour eux, tout dans ces lieux devait avoir un caractère sacré et porter leur esprit vers ces idées de symbolisme qui leur étaient habituelles.
Cette forme caractérise généralement toute la chaîne de montagnes qui borde de chaque côté la vallée du Nil ; partout la coupe transversale de ses sommets présente la même physionomie ; mais la montagne dont il est ici question rappelle surtout , et d'une manière si frappante la forme élémentaire des pyramides, qu'il m'a semblé voir en elle le type naturel et originaire de ces monuments. N'est-il pas singulier que précisément la montagne qui domine cette vallée des tombeaux, la plus sainte, la plus antique, se trouve offrir dans ses contours le caractère le plus propre à rendre compte de la forme des pyramides les plus anciennes. La vallée de Biban-el-Molouk dut être, dès la plus haute antiquité, avant même qu'il existât aucune pyramide, consacrée à la tombe des rois, et le vieux tombeau de la vallée de l'ouest serait à lui seul un témoignage de l'ancienneté des inhumations royales dans cette partie de la montagne ; sans parler de la nécropole de Thèbes, également située au pied de ce même sommet qui, de toutes parts, domine le séjour des morts.

D'après toutes ces considérations, il est naturel de penser que les rois qui vinrent établir leur séjour à Memphis, voulant, autant que possible, rappeler et perpétuer les usages de Thèbes la ville sacrée, l'antique siège des traditions, songérent à élever au-dessus de leurs tombes des montagnes factices, là où la nature n'offrait que des collines, et donner à ces masses une forme dont la montagne de Thèbes leur offrait elle-même le type. Ainsi se trouvaient littéralement réalisées, à Memphis comme à Thèbes, ces paroles du rituel où le dieu des enfers dit au roi : Je t'ai accordé une demeure dans la montagne de l'occident."


extrait de Lettres écrites d'Égypte, en 1838 et 1839 : contenant des observations sur divers monuments égyptiens nouvellement explorés et dessinés par Nestor L'Hôte ; avec des remarques de M. Letronne, par Nestor L'Hôte (1804-1842).