Le Ramesseum - photo de Pascal Sébah (1823 - 1886) |
D'autre part, temples et tombeaux exigent l’effort collectif de tous les corps de métier. L’art de la construction sera donc le grand "œuvre" ; l'architecte y dirige "tous les travaux" des artisans et des artistes, auxquels collaborent savants et lettrés. Il faut descendre assez tard pour voir les arts se différencier et se développer selon le génie individuel des artistes.
Le premier caractère des arts, en Égypte, au sens le plus large, ce sera donc leur interdépendance mutuelle. L’historien, s'il veut discerner l’effort social que représente l’œuvre d'art, s’arrêtera de préférence à cette unité. Nous retrouverons dans la production artistique la centralisation , la discipline, la foi qui gouvernent la vie politique. C’est que l'obligation religieuse est, en Égypte, à la source de l’art, comme des institutions."
extrait de Le Nil et la civilisation égyptienne, par Alexandre Moret (1868-1938), égyptologue français, titulaire de la chaire d'égyptologie au Collège de France à partir de 1923, président de la Société française d'égyptologie, directeur d'études à l'École pratique des hautes études et directeur honoraire du musée Guimet.
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