"À peu de distance du Sérapéum se trouve un monument beaucoup plus ancien, car il remonte à la cinquième dynastie, c’est-à-dire qu'il n’a pas moins de 5 800 ans d'existence. Je veux parler du tombeau de Ti, qui est bien une des choses les plus étonnantes que j'aie jamais vues.
Comme on a pu s’en assurer par la lecture des inscriptions hiéroglyphiques gravées sur les parois des chambres funéraires, ce Ti était un personnage important, quelque chose comme le Ministre des travaux publics, le conseiller intime du monarque ; issu d’une humble origine, il s'était élevé au premier rang, grâce à la faveur royale.
Comme on a pu s’en assurer par la lecture des inscriptions hiéroglyphiques gravées sur les parois des chambres funéraires, ce Ti était un personnage important, quelque chose comme le Ministre des travaux publics, le conseiller intime du monarque ; issu d’une humble origine, il s'était élevé au premier rang, grâce à la faveur royale.
Resté enfoui sous le sable pendant bien des siècles, le tombeau de Ti, aujourd’hui entièrement déblayé, à laissé apparaître plusieurs salles du plus haut intérêt. Toute l'histoire de sa vie est la, se déroulant sur les murailles formées d'énormes blocs d’une belle pierre blanche, au grain très fin.
On le voit visitant ses fermes, procédant au dénombrement de ses troupeaux, s’adonnant aux plaisirs de la chasse ou de la pêche, recevant les offrandes de ses serviteurs, etc. Ces diverses scènes, soigneusement peintes et gravées en relief, sont du style le plus pur. La peinture n’est pas effacée, les contours sont nets et les couleurs encore très vives ; il semble vraiment que l'artiste vienne de terminer son travail. Et dire que toutes ces merveilles que nous admirons à la lueur d’un bout de bougie, ou bien à la lumière du magnésium, étaient destinées à rester éternellement ensevelies dans les ténèbres!"
On le voit visitant ses fermes, procédant au dénombrement de ses troupeaux, s’adonnant aux plaisirs de la chasse ou de la pêche, recevant les offrandes de ses serviteurs, etc. Ces diverses scènes, soigneusement peintes et gravées en relief, sont du style le plus pur. La peinture n’est pas effacée, les contours sont nets et les couleurs encore très vives ; il semble vraiment que l'artiste vienne de terminer son travail. Et dire que toutes ces merveilles que nous admirons à la lueur d’un bout de bougie, ou bien à la lumière du magnésium, étaient destinées à rester éternellement ensevelies dans les ténèbres!"
extrait de "Six semaines sur le Nil", revue Le Tour du Monde, 1894, par Edmond Cotteau (1833-1896), globe-trotter, journaliste et photographe français, membre de la Société de géographie. C'est en 1892 qu'il visite l'Égypte.
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