“Faisant face au N., on peut distinguer nettement, à la base du massif de la pyramide, le mastaba initial que cette dernière recouvre. Ce mastaba, qui a été, en effet, rendu apparent par l'exploitation systématique des pierres des quatre revêtements de calcaire fin de Tourah ajoutés les uns devant les autres sur cette face S., consiste en un massif carré de 63 m. de côté ne s'élevant qu'à un peu plus de 8 m. de hauteur.
Derrière son revêtement le massif est formé de blocaille locale liée au mortier d'argile, mais sur tout le pourtour de l'édifice un second revêtement de 3 m. d'épaisseur fut tôt ajouté, en prévision sans doute du cas où le premier viendrait à disparaître. De plus afin d'incorporer au monument funéraire du roi une série de puits construits en lisière de sa face E. et donnant accès à des galeries destinées aux sépultures de divers personnages ou enfants de la famille royale décédés prématurément, le mastaba fut allongé d'une dizaine de mètres vers l'E., devenant ainsi anormalement oblong dans le sens E.-O. C'est après cette seconde modification qu'apparut, pour la première fois en Égypte, l'idée de dresser un gigantesque escalier vers le ciel qui faciliterait l'ascension de l'âme du roi vers le soleil ; cette idée paraît devoir être imputée à Imhotep qui était précisément grand-prêtre du culte de Rê à Héliopolis. Après n'avoir attribué à l'édifice d'abord que quatre degrés, Imhotep l'étendant vers le N. et vers l'O., en ajouta deux autres, ce qui porta la hauteur totale à près de 60 m. Le premier monument pyramidal était né, mais ce ne sera qu'au début de la IVe dynastie, pour le roi Snéfrou, que les architectes arriveront à donner à la superstructure de la tombe royale la véritable forme de pyramide aux faces triangulaires.”
(extrait du Guide Nagel “Égypte”, 1969)
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