"L'Illustration" - 26 mai 1894 |
C'est en raison de leur enfouissement dans les décombres ou dans le sable, que les tombeaux et les temples ont échappé à l'action du temps, moins destructive que la main des hommes.
Le sable, surtout, a été le plus précieux conservateur des nécropoles ; et si, après tant de milliers d'années, l'on retrouve des monuments révélant les détails des moeurs d'un peuple dont la civilisation et la puissance étonnent, c'est incontestablement aux obstacles résultant de l'accumulation du sable que l'on doit cet avantage.
Toutes les manifestations de la vie chez une grande nation, ont laissé, sur ces monuments, des traces éclatantes de son passage.
Ils nous initient, depuis les fondateurs des pyramides jusqu'au règne de Cléopâtre, à tous les détails de la vie d'un peuple, et nous font connaître ses pensées les plus intimes et ses sentiments les plus élevés.
On peut donc dire que, du fond des nécropoles, l'Égypte ancienne reparaît tout entière au grand jour de l'histoire et semble revivre parmi nous.
Les tombes ne forment jamais un tout bien coordonné ; elles n'ont pas été non plus construites sur un type uniforme ; néanmoins, à (quelque) époque qu'il appartienne, un monument funéraire complet est divisé en trois parties : la Chapelle extérieure, le puits et les caveaux souterrains."
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