Fragment sculpté du temple mortuaire de la pyramide de Neith, grande épouse du pharaon Pépi II |
(...) Les dernières années ont surtout (...) enrichi l’humanité de documents ou de données nouvelles qui ont conquis de plein droit leur entrée parmi les connaissances de nature à éclairer l’espèce sur l’histoire de sa pensée et les progrès de sa civilisation. L’Égypte, à ce point de vue, a une position privilégiée, parce qu’elle est arrivée de très bonne heure à une civilisation consciente d’elle-même et qu’elle pouvait conserver ses souvenirs par l’écriture à une époque où toutes les autres nations en étaient encore à chercher la voie initiale vers ce progrès. Il n’y a nulle exagération à dire que le premier roi ayant présidé à la première des dynasties égyptiennes régnait six mille ans environ avant notre ère. Soixante siècles donc avant l'ère chrétienne, l’Égypte était sortie de l’enfance préhistorique ; elle connaissait l’écriture, les arts du dessin, l’architecture, la sculpture, la peinture ; elle s’essayait à les pratiquer et réussissait si bien que les plus anciens de ses monuments étonnent encore le monde ; elle avait une industrie primitive sans doute, mais elle avait déjà fait les découvertes les plus nécessaires, les plus utiles à l’homme, et les objets qu’elle savait déjà fabriquer supposent une ingéniosité merveilleuse de la part de ses artistes inconnus."
extrait de la Revue des Deux Mondes tome 130, 1895, par Émile Amélineau (1850 - 1915), architecte, archéologue et égyptologue français, spécialiste de l'étude des Coptes
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