samedi 3 novembre 2018

"On aurait beau réunir les ruines de tout âge dont s’enorgueillit l'Europe, elles n’égaleraient, ni en étendue ni en grandeur, celles de cette seule ville d'Égypte" (Samuel Manning, à propos de Thèbes)

illustration extraite de l'ouvrage de S. Manning
 "Nous approchons maintenant de Thèbes, la capitale de l'ancienne Égypte, le centre de sa splendeur et de sa magnificence.
Pendant les douze siècles de sa suprématie, les Pharaons ont consacré à son embellissement leurs richesses, et employé à la construction de ses temples et de ses palais les peuples vaincus et asservis. Chaque génération a ajouté quelque chose à sa beauté. Ses édifices gigantesques témoignent de la grandeur du peuple qui les a élevés.
La plaine de Thèbes offrait l'emplacement convenable à une telle cité. Les chaînes arabique et libyque, qui bornent à l'est et à l’ouest la vallée du Nil, revêtent ici des formes grandioses qu’elles n'ont plus dans leur partie septentrionale et forment on s'écartant du fleuve, un vaste amphithéâtre où s’élevaient ces immenses édifices, dont les ruines étonnent et effrayent le voyageur. 

Des avenues de statues et de sphinx, de plusieurs kilomètres, s’allongent sur la plaine, conduisant à des propylônes de trente mètres de haut, par où les rois, les guerriers, les prêtres et les courtisans se rendaient aux temples et aux palais. Au-dessus de tout cela s’élevaient les statues colossales des Pharaons, surveillant, comme de gigantesques gardiens, la ville et la plaine immense. 
On aurait beau réunir les ruines de tout âge dont s’enorgueillit l'Europe, elles n’égaleraient, ni en étendue ni en grandeur, celles de cette seule ville d'Égypte."


extrait de La terre des Pharaons : Égypte et Sinaï, 1890, par Samuel Manning
(1822-1881), ministre baptiste ; traduit librement de l'anglais par E. Dadre

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